Au Yémen, les violences des miliciens chiites houthis continuent dans le sud du pays. Des attaques perpétrées dimanche dans le quartier nord d’Aden ont tué 57 civils.
Trois jours après l’affirmation du Premier ministre selon laquelle les miliciens chiites avaient fuit Aden, ces derniers ont de nouveau attaqué la ville faisant 57 morts et 215 blessés parmi les civils. Les hôpitaux de la ville ont rapidement été débordés par l’afflux d’habitants touchés par les tirs aveugles. Selon les premières informations, 6 femmes et 12 enfants ont été tués.
Depuis plusieurs années, les milices chiites du nord du pays ont déclaré la guerre aux sunnites. Le pouvoir en place, longtemps silencieux devant les agissement de ces rebelles soutenus par l’Iran, a été pris au dépourvu et putsché avec une facilité déconcertante. Les miliciens ont pris la capitale Sanaa et se sont dirigés vers le sud du pays en majorité sunnite. C’est seulement après la prise de la ville stratégique d’Aden et la recrudescence des groupes jihadistes que l’Arabie Saoudite a enfin réagi devant la menace à ses frontières. En mars 2015, les saoudiens ont mené une opération militaire visant à repousser les rebelles chiites mais en vain. Quatre mois après les premiers bombardements de la coalition arabe, les milices sont toujours autour de la ville d’Aden.
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