Les amalgames et l’islamophobie se répandent dans tous les domaines. La littérature jeunesse n’y échappe pas.
L’ouvrage « Samiha et les fantômes » de Clémentine Beauvais et Sylvie Serprix est recommandé à partir de 3 ans, de quoi, dès le plus jeune âge, inculquer aux enfants l’idée que les femmes musulmanes sont soumises à une autorité masculine, sans réel pouvoir de s’y soustraire.
« Quand elle sera grande, Samiha sera fantôme. » La présentation du livre commence fort et fait figure de provocation directe puisqu’elle compare l’univers des monstres avec celui des femmes voilées.
La présentation se poursuit en emportant le lecteur dans un monde machiste, où l’islam serait loin d’être un choix pour les femmes :
« Dans la famille, on est fantôme de mère en fille. C’est l’Oncle qui veut des femmes fantômes autour de lui. « Etre un fantôme c’est respecté son père, son frère et son mari. » […] (Samiha) Elle, ne sera jamais un fantôme ».
Ce livre ne cerne nullement ce que représente le voile pour les femmes musulmanes. Au contraire, ce genre d’écrits favorise l’irrespect, le mépris et l’arrogance envers les femmes voilées.