L’Allemagne vient d’annoncer la libération d’Ahmed Mansour, journaliste d’Al Jazeera, détenu depuis plusieurs jours suite à une demande d’extradition de l’Egypte. Un imbroglio diplomatique dont Berlin se serait bien passé.
Les autorités allemandes ont indiqué avoir libéré le journaliste vedette d’Al Jazeera Ahmed Mansour mettant un terme à une procédure d’extradition vers l’Egypte. Le pouvoir militaire égyptien accuse le journaliste d’avoir «torturé un avocat lors des manifestations sur la place Tahrir» en 2011, ce que le principal accusé récuse.
Devant les critiques et les risques importants de tortures, l’Allemagne avait rapidement indiqué que la procédure d’extradition automatique n’aurait pas lieu.
«Vous pouvez être sûrs que toutes les questions que le gouvernement se pose sur la conformité de l’Égypte aux exigences de l’État de droit vont entrer en ligne de compte dans cette décision», indiquait le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Après 48h de détention, le journaliste a été libéré au grand dam des autorités égyptiennes. La chaîne qatarie s’est félicitée de la décision du tribunal allemand qui a évoqué «des aspects juridiques et des craintes politico-diplomatiques».
Al Jazeera est devenue l’un des principaux adversaires d’Al Sissi suite à sa couverture des révolutions arabes et du putsch militaire dont a été victime le président élu Mohamed Morsi. En 2014, de nombreux journalistes de la chaîne qatarie ont été jugés et écroués dans des procès politiques.