Alors que le jeûne du mois de Ramadan devrait rimer avec unité des musulmans dans le monde, dans certaines parties du district de l’extrême ouest du Xinjiang, les autorités chinoises ont interdit aux membres du parti musulman, aux fonctionnaires, aux étudiants et aux enseignants de jeûner pendant le mois sacré du Ramadan.
« La Chine augmente ses interdictions et la surveillance à l’approche du Ramadan. La foi des Ouïghours a été très politisée, et l’augmentation des contrôles pourrait entraîner une résistance forte, » déclare Dilxat Raxit, porte-parole pour le groupe en exil, le Congrès mondial ouïgour (CMO).
Le leader ouïgour voit ceci d’un mauvais oeil, il s’agirait pour la Chine de contrôler leur foi et leur pratique. Il a averti que les restrictions forceraient « les gens à résister toujours plus. »
Selon le site Internet du gouvernement chinois, des restaurants halal dans Jinghe County, près de la frontière kazakhe, ont été encouragés par les responsables de la sécurité alimentaire à rester ouverts pendant la journée durant le Ramadan.
A l’occasion de chaque ramadan, les autorités chinoises imposent des restrictions aux musulmans ouïghours dans la région nord-ouest du Xinjiang.
Les fonctionnaires sont obligés de donner des garanties verbales et écrites « assurant qu’ils ne croient pas, ne participent pas à des activités religieuses et inciteront à ne pas jeûner lors du mois de Ramadan, » rapportent les médias d’Etat.
Boutiques et restaurants musulmans ont également été ordonnés de vendre des cigarettes et de l’alcool sous peine d’être arrêtés.
En Décembre 2014, la Chine a interdit le port de robes islamiques et des voiles en public à Urumqi, la capitale du Xinjiang, une région à majorité musulmane.
Pékin poursuit sa campagne contre «l’extrémisme religieux », bien que les groupes des droits humains appellent ces méthodes une répression religieuse.
Il y a de huit millions de turcophones musulmans ouïghours dans la région nord-ouest du Xinjiang.