139 fosses servant au trafic d’êtres humains rohingyas et bangladais avaient déjà été découvertes en Malaisie et pouvaient contenir plus de cent personnes. La presse malaisienne informe désormais que des femmes rohingyas qui étaient détenues dans des camps ont été victimes de viols en réunion.
Une survivante de ces exactions, Nur Khaida Abdul Shukur, a rapporté à la presse malaisienne les horreurs qu’elle et d’autres femmes ont vécues lorsqu’elle était détenue dans un camp près de Padang Besar en Thaïlande.
Le drame des rohingyas ne finit pas de nous émouvoir. Afin de fuir les persécutions en Birmanie, les Rohingya vivent des situations inqualifiables. Les femmes ne sont pas préservées par la crise actuelle, elles sont même des victimes de choix pour les passeurs qui ont abusé d’elles à maintes reprises. Deux femmes sont même tombées enceinte.
« Tous les soirs, les gardes venaient chercher deux ou trois jeunes et jolies Rohingyas et les conduisaient dans un endroit clandestin », a raconté la jeune femme à l’agence malaisienne de presse Bernama. « Elles étaient victimes de viols en réunion de la part des gardes. Deux d’entre elles sont tombées enceintes à cause de ces viols ».
Son mari, Nurul Amin Nobi Hussein, a confirmé ses propos en expliquantavoir été le témoin de ces crimes :
« Pendant la nuit, les gardes allaient dans la partie du camp réservée aux femmes et les emmenaient. On entendait les cris et les pleurs des femmes violées ».
En Thaïlande, début mai, ce sont sept camps et 33 corps qui ont été découverts ce qui avait poussé la capitale à réagir et à bouleverser les filières. Or, cette action n’a pas été sans conséquence pour les migrants qui ont été abandonnés en mer par leurs passeurs.
Ces camps seraient des endroits de transit utilisés pour le crime organisé international.
Une cinquantaine d’individus ont été arrêtés par les forces de l’ordre thaïlandaise en l’espace d’un mois. Des policiers seraient même impliqués dans le trafic.