Le président Tayyip Erdogan est connu en Turquie pour avoir permis au fur et à mesure des années le retour du religieux dans l’espace public et politique. Suite à une polémique orchestrée par le parti pro-kurde laïc, le président turc a décidé d’offrir une des voitures de la présidence au mufti Mehmet Görmez.
Récemment le mufti de Turquie avait fait part de sa volonté de changer de voiture de fonction jugée trop ancienne. Obtenant une Mercedes, Mehmet Görmez a rapidement été attaqué par le président du parti démocratique des peuples, pro-kurde, Selahattin Demirtas, qui a dénoncé « le luxe et le gaspillage ». Une polémique qui a poussé la plus importante autorité turque à rendre la voiture pour « pour donner l’exemple » et sauvegarder « la majesté de sa fonction et la respectabilité de l’institution » rapporte le journal Zaman.
Le président Tayyip Erdogan a rapidement répondu à la polémique en brandissant un Coran en langue kurde lors d’un meeting et en décidant de céder l’une des Mercedes blindée de la présidence au Mufti. Une manière de faire taire les islamophobes du parti « démocratique » qui souhaitent supprimer le poste de mufti alors qu’Erdogan l’a redoré ces dernières années.
« Si j’avais su, je ne lui aurais pas permis de rendre la voiture. […] Cette fonction mérite une telle automobile » a déclaré le chef d’Etat turc choqué par la cabale contre un éminent représentant religieux.
Le président Erdogan continue sa lutte pour le retour de l’Islam dans la société turque malgré les pressions internes et externes. En restituant le rôle du Diyanet, Présidence des Affaires Religieuses, le chef d’Etat démontre de nouveau sa volonté de redorer une institution vieille de presque un siècle et qui avait été écartée de tout cercle de décision.