L’ex-président déchu, Mohamed Morsi, a été condamné à la peine de mort par un tribunal du Caire. Un jugement qui a choqué le monde musulman, notamment le président turc Recep Erdogan qui a réagi.
Mohamed Morsi, seul président égyptien élu démocratiquement, a été condamné à la peine de mort par un tribunal au Caire. L’ex-chef d’Etat, putshé par l’armée égyptienne soutenue par Israël et les monarchies du Golf, était accusé d’avoir organisé des évasions de prison et des violences pendant la révolte de 2011 contre l’ex-dictateur Hosni Moubarak.
Mohamed Morsi ainsi qu’une centaine de membres de la confrérie des Frères Musulmans ont écopé de la peine capitale. Une sentence qui peut être annulée par le mufti d’Egypte, lui aussi valet du dictateur actuellement au pouvoir AbdelFattah Al Sissi.
Le tribunal devait aussi prononcer les verdicts d’un second procès pour « espionnage, de 2005 à 2013, notamment au profit du Hamas, du Hezbollah et de l’Iran ». Dans une cage insonorisée, comme un vulgaire animal, l’ex-président est apparu souriant face à ses opposants.
Le président turc, Recep Erdogan a rapidement réagi à cette condamnation en pointant l’hypocrisie des pays occidentaux alliés du dictateur Al Sissi. Le chef « conservateur » de la Turquie a aussi déclaré qu’il considérait que le pays sous la dictature militaire était revenu à l' »Egypte antique ».
Aucun pays occidental ne semble avoir pour l’instant condamné la décision de justice du tribunal du Caire. Il est certain que la vie d’un président élu démocratiquement et aimé de son peuple, pèse moins que les contrats d’armement passés entre la dictature militaire égyptienne et les pays occidentaux. A noter, le soutien des pays du Golf et notamment de l’Arabie Saoudite qui a permis cette vulgaire mascarade en finançant le régime dictatoriale d’Al Sissi.