En Inde, le climat se déteriore chaque jour un peu plus entre les différentes communautés religieuses qui forment le pays. Une responsable d’un parti nationaliste hindou a déclaré qu’il fallait stériliser les musulmans et les chrétiens.
La vice-présidente du parti nationaliste extrêmiste All India Hindu Mahasabha, Deva Sadhvi, a provoqué une vive polémique en soumettant l’idée de stériliser les femmes musulmanes et chrétiennes afin de diminuer leur nombre. Des propos qui ont provoqué un tollé général dans un pays où les nationalistes sont au pouvoir et les minorités victimes de l’intégrisme hindou.
« Le gouvernement devrait imposer la stérilisation aux musulmans et aux chrétiens, de manière à ce que leur nombre ne puisse augmenter » en rajoutant qu’il fallait « installer des statues des divinités hindoues dans les églises et les mosquées ».
Les déclarations d’un responsable du plus ancien parti nationaliste du pays sonnent comme un avertissement pour les minorités chrétiennes et musulmanes déjà victimes de l’intégrisme hindou. Le Conseil global des chrétiens indiens (GCIC) a vivement condamné les propos de Deva Sadhvi, qualifiant les paroles de « délirantes, filles de l’idéologie Hindutva (« L’Inde aux hindous »), contre les communautés minoritaires en Inde ».
« Ces attaques contre les minorités sont anticonstitutionnelles. Nous demandons au premier ministre indien, Narendra Modi, d’intervenir et de garantir la sécurité de tous les citoyens et de toutes les communautés qui composent la société indienne » conclut le texte signé par Sajan George, président du GCIC.
Depuis la victoire de Narendra Modi, l’Inde est dirigé par un parti d’extrême droite particulièrement conciliant avec les intégristes hindous qui battent et obligent les minorités musulmanes et chrétiennes à se convertir à l’hindouisme.
Voir aussi: Inde : Des extrêmistes hindous frappent violement un musulman en le forçant d’abjurer sa foi