Hassan Cherifi, musulman de Dreux (28) âgé de 27 ans, vient de connaître le pire jour de sa vie. Passé à tabac par la police, l’homme n’en revient toujours pas et souffre le martyre.
Le site streetpress.com rapporte une nouvelle bavure policière incluant un musulman présent au mauvais endroit au mauvais moment… La victime a décidé de témoigner afin que lumière soit faite sur son traitement illégal.
Hassan roule avec son ami en direction de l’hôpital de Dreux où il doit signer une convention de stage. Lorsqu’il arrive près d’un rond point, 5 policiers qui forment un barrage foncent vers lui. Ces derniers sont aux aguets suite à un braquage à 30 km de là.
Les 5 policiers le braquent avec leur arme et marchent rapidement vers lui. Lorsqu’ils arrivent à hauteur de la voiture de marque Laguna, l’un d’eux casse la vitre ce qui provoque des éclats de verre dans l’oeil de Hassan. Il est sorti manu militari de sa voiture que les policiers prennent pour la voiture des braqueurs. Après l’avoir fouillé, les policiers s’impatientent et lui demandent où sont passées les armes.
« Je lui réponds que je ne comprends pas ce qu’il me dit. J’ai cru qu’il me prenait pour un terroriste ».
A cet instant, Hassan est insulté de « sale musulman », les coups pleuvent. Figure en sang, il ne voit plus rien et est menotté au rond point. Amené à l’hôpital où les policiers continuent de déclarer aux médecins que c’est un braqueur, ces derniers ne peuvent rien faire vu l’ampleur des séquelles.
Rapidement, Hassan est transporté au « Quinze Vingts » à Paris, un hôpital spécialisé en ophtamologie. Il est opéré et ne sortira que cinq jours après. Il a très peu de chance de revoir un jour de l’oeil droit…
Trois jours après les faits, la police avoue enfin son énorme erreur qui coûte extrêmement cher à Hassen. Au moment des faits, les caméras de la sous-préfecture prouvent qu’il était bien à plus de 30 km du braquage. Les policiers qui craignent la médiatisation d’une telle bavure, explique la violence des faits par un refus d’obtempérer, le jocker connu pour se soustraire aux règles de la déontologie policière. Hassen dément et explique au contraire que choqué par la réaction des policiers, lui et son ami ont rapidement mis les mains en l’air afin de prouver leur bonne volonté. Les autres accusations sont récusées en bloc.
Hassen est au bord de la crise de nerf et déclare subir des pressions de la part de la justice. Lui et sa compagne sont désormais sans emploi. Ne pouvant plus conduire, il a très peu de chance de trouver un emploi dans une agglomération comme Dreux…