La fatwa faussement attribuée au mufti d’Arabie Saoudite « autorisant les hommes à manger leur femme » provient d’un journal satirique … marocain. Un genre de Gorafi marocain qui a réussi à tromper de nombreux médias occidentaux et maghrébins.
Lorsque l’on souhaite faire passer les musulmans pour des obscurantistes misogynes, rien ne vaut de fausses fatwas attribuées à des hauts dignitaires religieux. Récemment, la presse internationale a propagé une fausse information indiquant que le Mufti d’Arabie Saoudite, Abdul Aziz Al-Shaykh, avait émis une fatwa (avis religieux) permettant aux maris affamés de pratiquer le cannibalisme. Une information qui a rapidement fait le tour du monde.
D’I24 News aux sites maghrébins occidentalistes jusqu’aux réseaux d’information chiito-complotistes, tous ont profité d’un article du « Goud », une sorte de Gorafi marocain, pour se moquer de l’Islam et des musulmans. L’auteur, Israfil Al-Maghribi, n’est pas à son coup d’essai. Récemment, il publiait « Gillette soutient la lutte contre le terrorisme en Tunisie puisque les barbus se rasent de peur d’aller en prison ».
Suite à ce scandale international qui a poussé le Mufti d’Arabie Saoudite à démentir, le fondateur de « Goud » a contacté CNN Arabic pour expliquer qu’il s’agissait d’un article satirique publié dans la rubrique « Humour » (Tanz en dialecte Marocain) et que le journal marocain n’avait en aucun cas, comme objectif, d’attaquer l’Arabie Saoudite ou le Grand Mufti.
A l’heure de l’Internet, l’information se diffuse extrêmement vite cependant elle est aussi l’occasion pour les services de propagande de répandre de fausses rumeurs visant à discréditer l’adversaire. En Syrie, les rebelles anti-Bachar avaient déjà été victimes de la propagande alaouito-chiite, relayée par les réseaux laïcards au Maghreb et en France, qui les accusaient de « jihad nikah », un « jihad du sexe » entrepris par des jeunes musulmanes tunisiennes. Une fausse information que nous avions démontée par une vidéo explicative qui avait obligé les médias français à faire leur mea culpa.
Anzar pour Islam&Info