Amalgames et discriminations deviennent monnaie courante à l’heure actuelle. Après Yazid, 13 ans, insulté de « sale djihadiste » par son professeur d’EPS , c’est au tour de Ryan, écolier âgé de seulement 10 ans, de souffrir d’une sévère réprimande islamophobe de la part de la directrice de son école.
Alors que le jeune garçon s’est disputé puis bagarré avec l’un de ses camarades, la directrice de l’école de Molenbeek-Saint-Jean en Belgique se serait permis une dérive grave et discriminatoire.
« Si tu continues comme cela, tu finiras une arme à la main face aux policiers ! », se serait-elle écriée en direction de Ryan.
Sa mère, Warda, sous le choc, ne comprend pas cette réaction d’un adulte envers une simple dispute d’enfants :
« Mon garçon le sait, je ne tolère aucune forme de violence. Mais je pense que l’incident aurait pu ne prendre qu’une ampleur minime. Malheureusement, avec cette intervention de la directrice, il prend une triste tournure ».
D’après la maman de Ryan, le lien établi par la directrice est clair entre les événements s’étant déroulés en France début janvier et la bagarre entre deux petits garçons. De même, cette dernière n’aurait pas cherché à s’excuser ou même à nier le rapprochement lorsque Warda a demandé des explications :
« À aucun moment, elle n’a infirmé la version des faits que je lui exposais ni ne s’est excusée pour ses propos. Cela aurait pourtant partiellement apaisé la tension. Car je suis en colère. Comment peut-on faire un lien entre une bagarre de cour d’école et les atroces événements qui ont bousculé la France ? »
Cette affaire fait également échos à celle du petit Ahmed, 8 ans, qui a été auditionné hier par la police pour « apologie du terrorisme ». Prendre à partie des enfants en les stigmatisant devant tous leurs camarades d’école est scandaleux et participe à ostraciser les jeunes élèves musulmans des autres camarades de classe alors que le vivre-ensemble pourtant clamé à tout va par politiques et médias devraient prendre un autre tournant. Il en va de même pour la considération des pratiques religieuses des élèves par leurs enseignants normalement guidés par la laïcité qui par définition vise à évincer tout particularisme religieux au sein de l’école.