Une étudiante voilée a été violemment prise à partie par son professeur avocat de l’école des barreaux à Paris. L’homme qui est aussi l’avocat du vice-président du Front national Florian Philippot s’est mis dans une colère noire après avoir refusé de donner son cours devant une élève voilée. Ce dernier a ôté ses vêtements sous les yeux médusés des étudiants en droit. Par cet acte, il revendique la « religion du naturisme ».
Vendredi dernier, dans l’après-midi, durant une leçon de déontologie donnée au sein de l’école et transmise via vidéoconférence dans deux autres salles, une dispute entre le professeur et une étudiante voilée s’est déclaré.
Grégoire Lafarge, avocat et professeur à l’Ecole de formation professionnelle des Barreaux de la Cour d’Appel de Paris (EFB) s’est catégoriquement opposé à dispenser son cours et a pris la porte invoquant la présence d’une jeune femme portant un foulard.
Un élève témoin de la scène des plus étonnantes déclare :
«En arrivant dans l’amphithéâtre, le professeur regardait avec insistance la jeune fille voilée. Il s’est approché d’elle pour probablement lui demander d’enlever son voile mais d’autres élèves l’ont empêché de terminer sa phrase. […]Il a très mal réagi, et a immédiatement quitté l’amphi». Puis il est revenu : «il s’est déshabillé en retirant son écharpe, sa veste, sa chemise. Et il a hurlé ‘ma religion à moi c’est le naturisme’», dévoile l’étudiant encore étonné de la représentation irréaliste de son professeur.
«Il y a toujours eu des étudiantes voilées, mais jamais d’incidents», ajoute un élève. «Elle aurait préféré qu’il lui fasse part de son malaise sans que ça lance le débat».
La jeune étudiante a souhaité ne communiquer que via son profil facebook en y inscrivant «Je respecte ceux qui trouvent ma tenue offensante, mais je pense avoir le droit d’être ici».
Maître Grégoire Lafarge ne se démonte pas et maintient que les «les lois de la République, le principe de laïcité» ont été enfreintes par l’établissement scolaire. Il évoque la possibilité de porter plainte contre ce dernier.
L’établissement par la voix de son directeur est intervenu en présentant des excuses à la jeune femme prise violemment à partie et humiliée devant tous ses camarades.