L’affaire avait fait grand bruit au sein de la communauté musulmane, on se souvient tous de Sophiane, agent de sûreté aéroportuaire à Nice, suspendu pour le simple fait de saluer ses collègues de travail en arabe, qui serait le signe d’une « radicalisation religieuse ». Le jeune homme de 26 ans vient de gagner son procès. Ainsi, le préfet des Alpes-Maritimes est condamné par le tribunal administratif de Nice à lui verser 11 263 euros en réparation du préjudice moral et financier causé.
Le jeune père de famille s’était vu renvoyé fin de l’année 2013 pour prosélytisme supposé car ce dernier répondait à ses interlocuteurs en arabe. La préfecture l’avait alors accusé « d’attirer défavorablement l’attention sur sa personne ».
En janvier 2014, la suspension avait été annulée et le jeune homme avait été réhabilité, son titre de circulation et d’habilitation pour l’accès en “zones réservées” lui étant restitué.
L’agent de sûreté n’avait pas souhaité en rester là et avait saisi la justice afin de réclamer des dommages et intérêts, n’ayant pu bénéficier du chômage ni d’une quelconque aide durant la période pendant laquelle il a été empêché de travailler.
Belle victoire contre une hausse de cette islamophobie nauséabonde, d’autant plus qu’il semblerait que les accusations portant sur la soi-disant « radicalisation religieuse » du jeune homme ne seraient le fait que de jalousies professionnelles de bas étage…