La Turquie s’oriente vers un retour affirmé de la pratique de l’islam. C’est notamment à travers la justice que ses prises de position soutenant un islam davantage revendiqué transparaissent. En effet, un professeur d’une soixante d’années vient d’écoper d’une peine de deux ans de prison car il refusait des étudiantes voilées à ses cours.
Rennan Pekunlu, professeur d’astrophysique, s’est cru dans son bon droit en combattant le voile porté par certaines étudiantes de sa faculté. Il interdisait l’accès à ses cours à certaines d’entre elles et ce, bien que le port du voile soit autorisé dans les facultés turques depuis 2010.L’une des jeunes femmes, Nur Fatma Gidal, a décidé de saisir la justice afin d’assister enfin à la classe d’astrophysique.
Les caméras de l’université ont enregistré des séquences mettant le professeur de 64 ans dans des situations islamophobes et étranges comme le fait de photographier des élèves voilées. Celles-ci en avaient informé les responsables de la faculté qui avaient été forcés de constater les interventions malvenues illégales de Rennan Pekunlu.
Ce dernier croit mener une lutte contre le hijab. Il a affirmé après sa condamnation et suite à la saisie de la cour européenne des droits de l’Homme :
« Je le referai aujourd’hui dans les mêmes circonstances. Je n’ai fait que mon devoir ».
Les femmes turques se réapproprient petit à petit leur religion et arborent de plus en plus fièrement le voile à l’instar de députés voilées qui font leur entrée au parlement ainsi que les collèges et lycées qui autorisent le port du foulard. Ces étudiantes ont dignement fait respecter leur droit des plus fondamental. Encore une fois, c’est un homme qui a voulu imposer sa vindicte désobligeante mais ces dernières ont parfaitement répliqué et plongé leur détracteur dans le silence.