Durant deux semaines, s’est tenu un synode sur la famille catholique entre le pape et ses évêques. Le rapport final a été adopté ce week-end. Le bilan de cette réunion fait état d’un cuisant échec des évêques conservateurs.
Le Pape François a convoqué près de 200 évêques pour travailler sur les récentes questions relevant des évolutions sociales au sein de la famille comme le mariage des divorcés ou les homosexuels.
470 amendements ont été traités mais les sujets des remariages des divorcés et celui de l’accueil des homosexuels restent en suspens. Les cardinaux dits conservateurs ont dénoncé la nouvelle orientation de l’Eglise jugée en désaccord avec la loi de Dieu.
Le pape François a pourtant rétorqué à ses détracteurs, lors de son discours de clôture du synode sur la famille :
Dieu « n’a pas peur de la nouveauté ». Il affirme également « En observant attentivement les signes des temps, nous nous efforçons d’adapter les orientations et les méthodes (…) aux besoins croissants de notre époque et à l’évolution de la société ».
Alors que la religion catholique connait un fort déclin visible par la baisse de la fréquentation des églises ou encore la pratique désormais relâchée au sein de la population occidentale, le pape tente tant bien que mal à allier religiosité avec modernité et évolutions sociales.
Benoît XVI à ce jour retraité au Vatican et Joseph Ratzinger ont été contactés par les cardinaux dits conservateurs pour s’opposer au pape argentin mais les deux hommes d’Eglise ont refusé préférant lui proposer leur soutien théologique.
Quoiqu’il en soit, l’Eglise entame un nouveau tournant décisif démontrant des dissensions profondes et sérieuses au cœur de sa hiérarchie.