Au Yemen, les tribus chiites nommées houthis, ont pris le pouvoir dans la capitale Sanaa. De nombreux lieux stratégiques sont dorénavant entre les mains des rebelles soutenus par l’Iran.
La tension est importante dans les rues de Sanaa où les rebelles chiites ont désormais pris le contrôle des bâtiments publics tels que la radio nationale, le siège du gouvernement, le parlement et le QG du commandement général des forces armées.
Depuis plusieurs jours des affrontements violents avaient lieu entre rebelles chiiites et les miliciens du parti sunnite Al-Islah dans la capitale. Les récentes informations font état d’une offensive éclair des rebelles houthis après que l’armée yéménite n’a plus opposé aucune résistance devant les points stratégiques de la capitale.
Selon les récentes informations de la presse internationale, rebelles chiites et militaires se côtoyaient dans les rues de Sanaa sans combat. Les houthis recherchent dorénavant les miliciens sunnites qui se sont opposés à leur offensive fulgurante dans la capitale yéménite.
« Nous travaillons côte à côte avec Ansaruallah pour protéger les bâtiments publics et préserver les biens du peuple », a expliqué à l’AFP un officier de la police militaire, le commandant Mehdi.
Les rebelles chercheraient actuellement Abdel Majid al-Zendani, ennemmi juré des chiites et religieux orthodoxe, fondateur de l’université Al Imam dans laquelle il serait actuellement retranché avec ses miliciens.
Alors qu’un accord semblait être signé entre le gouvernement yéménite et les tribus chiites soutenues par l’Iran, ces dernières souhaiteraient alors plus de pouvoir au sein du gouvernement et des avantages dans leur province.
Les victoires des tribus chiites au Yemen dues au soutien financier et militaire de l’Iran sonnent comme une nouvelle expansion de l’Empire chiite au Moyen Orient. L’Arabie Saoudite reste de son côté inactive malgré la chute d’un pouvoir allié sunnite à sa frontière. D’après certains experts, la division en deux parties du Yemen est déjà programmée à Washington ce qui expliquerait la passivité saoudienne. Plus tôt dans l’année, c’était le célèbre « bastion salafi » à Dammaj qui avait été récupéré par les rebelles chiites sans que Ryad n’agisse pour l’en empêcher.
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