A New York, le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, et son homologue saoudien, le prince Saoud Al-Fayçal, se sont rencontrés dimanche afin d’évoquer la possibilité de coopérer au Moyen Orient pour combattre l’Etat Islamique en Irak.
Les relations entre l’Iran et l’Arabie Saoudite semblent reprendre dans un intérêt commun de s’opposer à l’organisation d’Al Baghdadi – Etat Islamique – qui a depuis quelques mois pris le contrôle d’une grande partie de l’Irak et de la Syrie. Ce réchauffement inopiné semble être dû à la pression américaine qui souhaite réaliser une grande coalition de 40 pays contre l’Etat Islamique.
« Il s’agit d’une nouvelle page dans les relations entre les deux pays. Nous espérons qu’elle aura des effets positifs pour instaurer la paix, la sécurité dans la région et le monde et pour les intérêts de toutes les nations musulmanes », a déclaré M. Zarif à l’issue de la rencontre.
Malgré les divergences géostratégiques et notamment la récente prise de pouvoir des tribus chiites au Yémen soutenue par l’Iran, l’Arabie Saoudite déclare être prête à coopérer avec son « ancien pire ennemi » afin de mettre fin à la progression de l’Etat Islamique dans la région.
« Nous sommes conscients de l’importance, du caractère sensible de la crise actuelle et de l’opportunité d’y faire face et nous pensons par conséquent qu’il faut éviter les erreurs passées pour l’affronter avec succès », a déclaré le ministre saoudien.
Cette nouvelle alliance signe le début d’une coalition inédite où iraniens, saoudiens, israéliens, américains et européens combattront ensemble l’Etat Islamique. Cette prise de position de la monarchie saoudienne confirme que pour cette dernière, l’ennemi numéro 1 est l’Etat Islamique d’Al Baghdadi comme l’annonçait récemment le Mufti d’Arabie Saoudite.