La législation se durcit en Europe pour éviter le retour des jihadistes partis en Syrie combattre l’armée de Bachar Al Assad. Au Pays-Bas des mesures exceptionnelles sont prises contre ces citoyens néerlandais ayant rejoint la rébellion syrienne.
Le gouvernement néerlandais annonce la mise en place de nouvelles lois visant notamment à destituer la nationalité des combattants jihadistes ayant pris part aux combats en Syrie ou en Irak. Une mesure parmi une série d’autres qui renforce l’arsenal juridique contre les départs de musulmans néerlandais dans les zones de guerre au Moyen Orient.
« La loi va être durcie dans le but de retirer la nationalité néerlandaise aux jihadistes qui ont rejoint un groupe terroriste armé, même sans une condamnation criminelle », explique le gouvernement.
Cette mesure radicale ne pourra être entreprise que si ces combattants ont la double nationalité car « personne ne peut être laissé apatride » a notifié le gouvernement. Une loi qui touchera notamment les néerlandais d’origine marocaine ou turque qui possèdent une double nationalité.
« Leur enlever la nationalité néerlandaise, cela signifie que ces gens ne sont plus les bienvenus dans ce pays, qu’ils ne pourront plus revenir », a ajouté M. Opstelten, ministre de la Justice.
Les « recruteurs » et autres personnes s’étant entraînées dans « un camp jihadiste » pourront eux aussi se voir appliquer la même sanction.
Selon les chiffres des services de renseignement néerlandais, 130 personnes seraient déjà parties combattre en Syrie ou en Irak. 30 seraient revenus sur le territoire tandis que 14 seraient morts dans les combats.
En France, le Bloc Identitaire mène depuis plusieurs mois une campagne pour la déchéance de la nationalité des jihadistes français partis combattre en Syrie.