Précisions sur la manifestation du samedi 2/08/2014 encadrée par le «Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens »
Nous venons d’apprendre que la Préfecture de Police de Paris a autorisé la manifestation du « Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens ». Ne nous réjouissons pas trop vite !
La gauche française qui compose la base de ce collectif appelle aujourd’hui à « la paix » entre colon et colonisé en Palestine occupée, comme cette gauche appelait hier à « la paix » en Algérie durant la Révolution (1954-1962) : elle appelait alors à la paix mais sans jamais exiger clairement la libération de l’Algérie.
En réalité, ces appels incantatoires à « la paix » ne sont qu’une manière de préserver le statu quo colonial qui profite au seul colon, français comme sioniste.
Rappelons à ceux qui crient trop vite victoire que le gouvernement n’a jamais interdit une seule manifestation de ce Collectif national partisan d’une une paix entre l’oppresseur et l’opprimé.
Les seules manifestations que le gouvernement socialiste ait interdit, ce sont les manifestations autonomes (par exemple à Barbès, le 19 juillet 2014) organisées des associations communautaires derrière les mots d’ordre « Soutien total et inconditionnel à la résistance palestinienne sous toutes ses formes ». Ils craignaient alors un raz-de-marée des quartiers populaires, des Arabes et des musulman-e-s scandant sans complexe leur soutien à la lutte armée palestinienne, au Hamas et au Jihad Islamique en particulier.
Ces mots d’ordre, largement partagés dans les quartiers populaires et dans les communautés arabes et musulmanes ne sont pas du tout repris par le Collectif national qui, au contraire, les dénonce et les combat. Où est donc la victoire ?
Pour conclure, toutes les manœuvres du Parti socialiste consistant à interdire-ou-autoriser-si-vous-êtes-pour-la-paix, les manifs, à criminaliser le soutien à la résistance armée palestinienne, à confier à sa gauche la mission d’encadrer et de calmer les quartiers populaires, les Arabes et les musulman-e-s, nous montrent que le combat pour la création d’un véritable front anti-sioniste en France sera long, difficile et semé d’embûches.
Nous ne sommes qu’au début d’un long processus, dont l’une des étapes fut la manifestation du 13 juillet 2014 à Barbès, et qui se poursuivra inshaAllah jusqu’à la libération de la Palestine, et jusqu’à notre propre libération.
Par le GAB et Campagne pour l’Abrogation des Lois Islamophobes (A.L.I)