Manuel Valls était invité par Khalil Meroun, recteur de la Grande mosquée d’Evry, pour un iftar (repas de la rupture du jeûne) ce vendredi soir.
Khalil Meroun, décoré de la légion d’honneur par le même Manuel Valls il y a quelques mois, semble avoir organisé la rencontre de trop. En pleine crise à Gaza, le recteur semble ne pas être dérangé par les préoccupations de la communauté musulmane et notamment par les fidèles d’Evry.
A Strasbourg, le premier Ministre alors à l’l’Intérieur n’avait pas hésité à prononcer un discours ultra-virulent, allant même jusqu’à inciter fortement les fidèles à applaudir son intervention méprisante envers une communauté de près de 10 millions de personnes. Ses positions ouvertement pro-israéliennes et très proches de celles du CRIF ont conduit certains fidèles de la mosquée d’Evry à vouloir le rencontrer afin d’exprimer leur mécontentement, notamment en ce qui concerne l’interdiction des manifestations pro-palestiniennes à Paris.
A l’image de la politique du gouvernement actuel, les fidèles n’ont eu en retour de leur vœu, qu’abus policier comme l’utilisation de gazeuses dans l’enceinte de la mosquée. La vidéo prouve pourtant que les jeunes n’étaient ni armés ni n’ont fait preuve de violence.
Il apparaît dorénavant que le musulman est un citoyen de seconde zone qui n’a pas le droit de manifester pacifiquement son mécontentement sous peine d’être violenté ou diabolisé comme le prouve le tweet de Valérie Pécresse (UMP).
Dans les banlieues, la colère monte. François Hollande qui a été élu par les voix de la communauté musulmane ne semble pas se rendre compte de la portée de ses récentes positions sur les massacres à Gaza et le respect du droit des musulmans à manifester comme tous les français.
Les jeunes d’Evry ont eu l’intelligence de filmer, ainsi tous les mensonges que pourraient rapporter la presse demain seront vains. La jeunesse musulmane porte haut et fort ses revendications dans l’intelligence et le respect.