Dans les quartiers, le mot LDJ est sur toutes les bouches. Depuis les massacres à Gaza et les provocations sur Internet suivies de la fausse attaque contre la synagogue de la Roquette engendrant l’interdiction des manifestations en faveur de Gaza, la Ligue de Défense Juive s’est fait connaitre en banlieue.
Un homme de 24 ans appartenant à la milice radicale LDJ aurait été agressé par une dizaine de personnes dont certaines armées de barres en fer jeudi après-midi alors qu’il sortait de chez lui. Selon le témoignage de l’extrémiste, une dizaine de personnes l’aurait mis à terre et l’aurait frappé. Il a été hospitalisé brièvement pour des coups à la jambe et au flanc.
L’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF) a fait savoir qu’elle défendrait ce membre de la LDJ en justice. L’homme a déjà porté plainte au commissariat de Bobigny. Pour l’organisation des étudiants juifs, l’agression doit être qualifiée d’antisémite. L’UEJF a aussi fait savoir qu’elle attaquerait les administrateurs de la page du réseau social qui a publié ce trombinoscope sur lequel tous les membres de la LDJ peuvent être reconnus.
«Il n’y a pas de raison que Facebook ne soit pas responsable du contenu de ces pages, martèle le président de l’Union. Des dizaines de jeunes se retrouvent exposés avec leurs adresses et numéros de téléphone, assortis de messages de haine. Beaucoup nous appellent, ils ont peur.»
Selon les enquêteurs, l’homme frappé est un membre de la LDJ. Son agression aurait eu lieu après qu’il soit identifié sur le trombinoscope.
Si les faits se confirment, il sera très difficile à l’UEJF de prouver le caractère « antisémite » de l’affaire. On se dirigerait plus vers un règlement de compte idéologique ou politique.
La LDJ, groupuscule violent composé de juifs extrémistes, fait depuis 3 semaines les gros titres de la presse nationale et communautaire. Suite aux bagarres entre manifestants et membres de la LDJ devant la synagogue de la Roquette, de nombreuses vidéos ont circulé sur Internet. Certaines ont été diffusées par Islam&Info afin de rétablir la vérité sur la responsabilité des milices communautaires juives sur les troubles rue de la Roquette à Paris.
Des internautes ont réalisé un trombinoscope regroupant tous les portraits des membres de la milice radicale. Depuis, les visages circulent sur Facebook et beaucoup ont pu reconnaître un voisin ou un collègue, de quoi créer une psychose parmi les excités sionistes qui déjà craignent des représailles.