#GAZAMANIF interdite ? » : « J’y serai quand même ! «
La manifestation pour Gaza a encore été interdite sous des prétextes fallacieux par les autorités du ministère de l’intérieur. Le NPA et les organisateurs ont maintenu leur appel à manifester. L’organisation Human Rights Watch a de son coté dénoncé une « entrave disproportionnée à la liberté de réunion et d’expression ».
Le gouvernement policier pour justifier cette décision islamophobe et néo-colonialiste n’a rien trouvé de mieux à invoquer que les » débordements » de samedi dernier alors qu’il est maintenant établi que les affrontements relevaient de la responsabilité seule des miliciens juifs venus frapper des familles musulmanes pacifiques sans que la police n’intervienne. Le reportage Islamotion et Islam&Info a ainsi été largement partagé au sein de la Communauté.
Une dissolution de la LDJ annoncée dans certains cercles fermés qui aurait pu apaiser les tensions et le sentiment avéré de 2 poids 2 mesures de traitement des communautés par la République n’a pas donné de suite repoussée par des pressions au plus haut niveau de l’État.
Mais comme la semaine dernière à chaque coin de rue de nos cités de banlieue parisienne la réponse à la question » Tu vas à la #GAZAMANIF demain, ils l’ont interdite ! » la réponse est invariablement la même :
» #GAZAMANIF interdite ? J’y serai quand même ! «
A la différence près que toute la banlieue semble désormais se faire un point d’honneur à lutter coûte que coûte pour son droit à la dignité et à la liberté. La minorité musulmane a trop été ostracisée. Après les lois contre les femmes musulmanes sur le voile à l’école, pour les mamans, les nounous et le niqab, les musulmans français découvrent que les mesures de ségrégations se dirigent désormais contre leurs droits politiques après avoir « encadré » leur liberté individuelle.
Et pourtant toutes les manifestations pour Gaza autorisées à Paris même se sont très bien déroulées. Les seules responsables de la violence sont les criminels des milices juives de la LDJ et du Bétar, leurs protecteurs chez la Police et la Justice et certains membres de ce gouvernement complice.
Complice dans son silence face aux massacres à Gaza, complice des milices communautaristes juives ici en France.
L’histoire de l’interdiction de braver la tyrannie des manifestations du 17 octobre 1961 se répète aujourd’hui devant nos yeux avec un gouvernement de gauche. Le pire est donc à craindre et les apprentis sorciers devront demain devant l’histoire assumer leurs décisions si le pire arrivait. Car c’est en niant la réalité et en méprisant la masse qu’on provoque les bavures, les révolutions ou au moins les … INTIFADA !
Au nom de la « sécurité » on demande à une minorité de se faire sous-citoyens en se laissant abuser en toute complaisance.
Mais si hier des hommes et des femmes se sont levés pour nous donner un peu plus de liberté au prix de leur sang, pouvons nous penser sérieusement que demain leurs enfants et petits enfants se plieront à la condition indigène d’antan sans réagir ?
Cette fois la responsabilité du PS, des Verts et du Front de Gauche sous pression dans cette nouvelle politique de ségrégation paternaliste est évidente. Elle ne sera pas sans lendemain dans nos banlieues.
Émergent déjà de cette politique absurde les nouveaux Blacks Panthers, les Vallès, les Malcoms X, les résistants, les « fellaghas » et les Varlin de demain. Ils s’accompagnent de Lalla Soumet en baskets, de Jeannne d’Arc voilées et de Rosa Park révoltées. Tous regardent vers Gaza et puisent leur courage chez les petits jeteurs de cailloux palestiniens.
Du vote anti-gauche au scénario émeutes de 2005, le gouvernement semble donc vouloir tout se permettre dans une conduite folle plus qu’irresponsable. Encore une fois c’est bien la population musulmane et la Police que l’on semble heureux de prendre en otage …
En tout cas, la masse musulmane sera à coup sûr présente demain pour manifester pour GAZA la martyre mais aussi et surtout pour sa liberté et sa dignité !
Et beaucoup les dents serrées disent déjà :
» Demain, #GAZAMANIF nous serons là ! «