L’affaire est symptomatique de la situation et de la gestion des mosquées de France. A Lille, la mosquée Salam a vécu une affaire interne très grave qui s’est terminée par deux blessés dont un grave.
Vers 22h, un ancien responsable de la mosquée s’est rendu dans le lieu de culte et a frappé à l’aide d’un couteau le Président et le Vice Président de la mosquée.
« Un ancien responsable de la mosquée âgé de 45 ans est entré dans l’enceinte du lieu de culte et a porté plusieurs coups de couteau à deux personnes, l’actuel responsable et son adjoint » a déclaré une source policière à l’AFP.
Toujours selon les informations données par les autorités, le responsable actuel a réussi à se rendre de lui même aux Urgences mais son adjoint, grièvement blessé, est resté sur le sol de la mosquée. Selon le journal la Voix du Nord, ce dernier a été touché de nombreuses fois sur le « haut du corps ».
Derrière cet acte barbare, un ancien responsable de la mosquée limogée a été interpellé à son domicile par la police. D’après les premiers éléments, l’homme s’est rendu pacifiquement et a donné l’arme du crime. En garde à vue, l’homme s’est expliqué et a avoué que derrière son acte se cache un conflit interne à la mosquée aucunement motivé par des raisons religieuses.
« L’auteur a été évincé du poste de gestion des deniers et a été remplacé par un autre. Il le prenait très mal, c’est essentiellement ça le mobile de la colère du mis en cause ».
Le crime commis à la mosquée Salam est révélateur de la situation de l’islam de France. Entre vols, procès et règlements de compte, les maisons d’Allah n’ont jamais été aussi mal gérés et source de conflits. Les administrateurs de certaines mosquées doivent se remettre en question et laisser la place afin d’éviter le naufrage collectif de nombreuses mosquées qui vivent sur les dons des fidèles désabusés.