Vendredi dernier, le 23 mai, le centre islamique de Villeneuve d’Ascq a été le témoin d’une course poursuite entre deux personnes et les forces de l’ordre. Alors que les individus pourchassés trouvent refuge au sein de la mosquée, l’un des deux policiers qui était en moto a heurté violemment la grande porte du lieu de culte, la force et la vitesse de percussion étant tellement intenses, la moto a terminé sa course dans la mosquée. Le deuxième policier a également rencontré des difficultés pour freiner son véhicule qui s’est retrouvé contre la devanture de l’édifice.
Les deux jeunes hommes traqués sont arrêtés sur le parking de la mosquée par des policiers venus en secours.
D’autres encore se sont rendus à la mosquée afin de faire le bilan des dommages d’une telle intervention. Les musulmans alors présents sont inquiets de la tournure qu’ont pris les événements et soulèvent la possibilité que le choc de la moto pénétrant au sein de l’édifice aurait pu prendre une tournure dramatique à l’heure de la prière de l’Assr, moment durant lequel les fidèles sont nombreux à s’y réunir.
Certains élus se sont déplacés à la mosquée dans l’optique d’apporter leur soutien à la communauté musulmane afin de calmer les esprits.
A l’heure actuelle, beaucoup de versions circulent sur l’intervention policière jugée inappropriée aux abords d’un lieu de culte, voire à l’intérieur. Il aurait été plus simple d’attendre la sortie des personnes recherchées ou encore de s’entretenir avec l’association gérant la mosquée. Le manque de respect du lieu de recueillement par les policiers interpelle les fidèles de la mosquée.
La poursuite de présumés délinquants ne donne pas le droit pour autant de causer d’importants dommages à une mosquée payée par les fidèles et encore moins de mettre en péril la vie de ses derniers qui auraient pu se trouver derrière l’entrée principale.