Les enfants meurent même après avoir quitté la Centrafrique.
Nous évoquons depuis des mois les terribles exactions commises sur la population en Centrafrique. Le lynchage en place publique des musulmans, la torture gratuite, le meurtre de femmes et d’enfants. Les corps de musulmans brulés vifs, et comme si l’horreur n’avait pas de limite, des miliciens chrétiens qui pratiquent le cannibalisme.
De nombreux centrafricains ont quitté le pays, souvent traqués sur le chemin de l’exode.
Quand les plus faibles tels que les femmes et les enfants survivent à ce long trajet qui dure plusieurs jours, certains meurent dès qu’ils arrivent dans le pays d’accueil..
C’est ainsi qu’en tout juste un mois, 29 petits et jeunes enfants ayant fui les tueries en Centrafrique sont morts de soif, de froid ou de fatigue après être arrivés au Cameroun.
Le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Genève, Adrian Edwards, a déclaré : « Depuis la mi-avril, le taux de décès parmi les enfants réfugiés a été particulièrement élevé ».
« 29 enfants, dont le plus jeune est un bébé et le plus âgé avait 9 ans, sont morts entre le 14 avril et le 18 mai.
« La déshydratation, l’hypothermie et l’anémie sévère sont les principales cause des décès », a-t-il précisé.
Les centrafricains qui ont fui les exactions sont en majorité des musulmans et ont commencé à affluer vers le Cameroun depuis le 5 décembre et, jusqu’à présent, 85.000 d’entre eux se sont installés dans quelque 300 villages.
D’ailleurs, les miliciens chrétiens anti-balakas bloquent les routes qui mènent vers le Cameroun et s’en prennent aux réfugiés.
Ces enfants meurent donc et les agences humanitaires n’ont pas assez de fond afin de les soigner au mieux quand ils arrivent sur place.
La porte parole du Programme alimentaire mondial (PAM) déclare qu’ils n’ont reçu aucune contribution alors que la situation est dramatique.
Le PAM a décrété une alerte de niveau 3 pour les réfugiés centrafricains au Cameroun, correspondant à « une opération complexe et urgente de grande ampleur ».
Que va t-il donc advenir des centrafricains qui ont réussi à fuir les exactions des milices chrétiennes ? N’ont ils pas d’autres choix que de mourir à la machette par les anti-balakas ou bien mourir de faim et d’épuisement?