Le Conseil général national, le Parlement libyen, à Tripoli, a été attaqué par des partisans du général Khalifa Haftar.
Selon des habitants, des tirs de lance-roquettes avaient éclaté peu de temps avant.
Les heurts ont débuté alors que le tout nouveau Premier ministre, Ahmed Maïtik, établissait son gouvernement dont il attendait la validation dans moins de trois jours du CGN. Les noms ne sont cependant pas encore divulgués.
Les violences ont fait 79 morts et 141 blessés au minimum dans la ville de Benghazi vendredi d’après le ministère libyen de la Santé.
Khalifa Haftar, général à la retraite qui avait pris part dans la révolte contre Mouammar Khadafi, proclame sur la chaîne Libya Awalan :
«L’opération va continuer jusqu’à purger Benghazi des terroristes».
Toutefois, l’armée régulière libyenne rejette la moindre implication dans les combats et le gouvernement les condamne.
Les actions du général sont d’ailleurs définis comme étant :«un agissement en dehors de la légitimité de l’Etat et un coup d’Etat».
Le climat serait depuis lors apaisé.
Khalifa Haftar a abandonné l’armée de Khadafi fin des années 1980. Il a passé presque 20 ans aux Etats-Unis et n’est rentré en Libye qu’en 2011 afin de préparer la chute du régime de Khadafi. Il est de ce fait souvent accusé d’être un agent des américains utilisé pour déstabiliser la Libye au profit des occidentaux.