Les cas de fermeture de mosquée pour des raisons bien tatillonnes et souvent à la limite de l’illégalité florissent à l’heure actuelle en France. Toulouse n’en est pas épargnée. Le quartier Arnaud-Bernard se voit privé de sa mosquée, ou plutôt de la petite salle de prière au rez-de-chaussée d’un immeuble qui avait été convertie en lieu de culte. 

Jeudi 17 avril, le maire adjoint en charge de la police adminsitrative, Jean-Jacques Bolzan, est à l’origine d’un arrêté exigeant la fermeture de la salle et se servant de «la réglementation de la sécurité contre l’incendie et la panique dans les établissements recevant du public». Un souci d’insonorisation est aussi pointé du doigt. 

Le maire adjoint explique toutefois qu’il ne souhaite pas fermer définitivement la mosquée mais qu’une réouverture se fera une fois les travaux demandés terminés. 

Cependant, on ne peut ignorer les diverses plaintes des habitants du quartier depuis plusieurs mois qui ne voyaient vraiment pas d’un bon oeil la conversion d’un simple appartement en salle de prière. Or, la loi n’interdit en rien cette transformation. Le petit tour de passe-passe juridique de Jean-Jacques Bolzan tombe à pic et profite on ne peut mieux à ces habitants exédés par l’implantation inopinée d’une mosquée dans leur quartier. 

Son prédécesseur, Jean-Paul Makengo, rappelle : 

«Nous n’avons jamais sanctionné cette salle parce qu’on ne pouvait pas le faire. Juridiquement, il n’est pas interdit de transformer une pièce en salle de prière».

A ce jour, une petite feuille signale que la salle est fermée  «pour cause de travaux». Les travaux semblent avoir déjà commencé. 

Les islamophobes cherchent des parades afin que les lieux de culte musulmans se ferment ou ne voient pas le jour. La loi n’empêchant en rien aux fidèles de pratiquer leur culte, des astuces sont mises en place. La lumière sera bientôt faite sur le cas du quartier Arnaud-Bernard. Réel souci de conformité aux normes de sécurité ou basse islamophobie des plus primaires ? Affaire à suivre…