Selon France Info, les 2 000 soldats français en Centrafrique dans le cadre de l’opération Sangaris souffrent de leurs conditions de vie lamentable et de l’état de leur matériel sur place. Des tentes sans moustiquaires, des véhicules qui ne démarrent pas ou qui ne sont pas blindés…
Il est rapporté que les soldats doivent frapper très fort le démarreur avec une barre de fer pour essayer de faire démarrer les blindés.
« Quelquefois, cela fonctionne. Quelquefois pas. Et il faut espérer qu’à ce moment-là, ils ne soient pas pris pour cible par des insurgés », raconte Caroline, 50 ans, mère de deux soldats présents à Bangui. Cette femme alimente une pageFacebook qui relaie des témoignages anonymes de militaires :« Mes fils me disent parfois qu’ils ont le sentiment qu’un jour, on finira par leur demander d’aller au front avec un bâton. »
Caroline raconte que les militaires doivent eux-mêmes s’acheter une partie de leur matériel :« Les équipements qui leur sont fournis par l’armée sont de mauvaise qualité. Ces sont des ‘premiers prix’, les coutures cèdent, les semelles se décollent, ça n’est pas fiable pour une mission de plusieurs mois à l’étranger. »
Un militaire témoigne anonymement « On fait avec les moyens du bord : on prend des gilets pare-balles et on les déplie sur les portières en guise de protection. A l’arrière, là, on met des sacs de sable pour arrêter les balles ».
Il est aussi rapporté que 56 soldats auraient contracté le paludisme. En effet, ils ne disposent que de tentes sans moustiquaires et les conditions de vie et d’hygiène sont déplorables. Douches insuffisantes, problèmes d’évacuation d’eau…
Il faut tout de même rappeler que la France s’est soi disant en partie engagée en Centrafrique pour y amener la paix mais aussi afin de fournir du matériel qui faisait cruellement défaut à l’armée africaine.
Mais si elle même néglige ses soldats, comment peut elle en venir en aide aux Centrafricains?