Nous vous l’annoncions il y’a quelques temps. En effet, la décision de l’union européenne d’envoyer des troupes en Centrafrique a été prise. C’est ainsi que des soldats en RCA sont déployés.
Les premières troupes de la mission militaire européenne en Centrafrique (Eufor), composées notamment de gendarmes mobiles français, ont commencé à patrouiller dans Bangui. Ils arrivent en soutien aux soldats français de l’opération Sangaris. Un renfort dont on ne sait plus quoi penser. En effet, les soldats tchadiens qui défendaient les civils musulmans ont été contraints à quitter leur poste et les soldats de Sangaris ne sont guère appréciés depuis les accusations de complicité avec les miliciens chrétiens dont il font l’objet.
« Il s’agit de leurs premières sorties (dans Bangui). Cinquante-cinq gendarmes sont arrivés. Leur premier objectif est le maintien de la sécurité mais aussi la formation des gendarmes locaux » a expliqué le lieutenant-colonel François Guillermet, chargé de la communication de l’armée française à Bangui.
Les gendarmes mobiles, encadrés par des militaires de l’opération Sangaris, ont patrouillé dans certains quartiers sensibles de la capitale centrafricaine, tel que le quartier PK5, l’une des dernières enclaves musulmanes de Bangui. Les habitants de ce quartier sont menacés et encerclés par des milices chrétiennes armées de machettes, les anti-balaka.
Il s’agit à présent d’un contingent de plus de 800 hommes de l’Union européenne qui est déployé venant en renfort aux forces internationales françaises et africaines (Misca) déjà sur place. Un chiffre ridicule afin de tenter d’endiguer la haine anti musulmane de ces miliciens chrétiens. Un contingent qu’il n’aurait sans doute pas été nécessaire de réquisitionner si les soldats avaient dès le départ désarmé ces milices anti balakas.