Le Ministre israélien menace les Palestiniens.
En effet, il veut leur faire payer leur décision de relancer leurs démarches d’adhésion aux agences de l’ONU et traités internationaux. Ils vont « payer cher » leur choix a averti mercredi un ministre israélien, les menaçant de sanctions économiques, voire d’annexion de territoires occupés.
« L’une des mesures possibles serait pour Israël d’appliquer sa souveraineté sur des secteurs qui feront clairement partie de l’Etat d’Israël dans le cadre de toute solution future », a menacé Uzi Landau, un membre du parti ultra-nationaliste Israël Beiteinou. Le ministre faisait référence aux secteurs de la Cisjordanie occupée où sont implantés des colons juifs, Israël espérant conserver ces zones après un futur accord de paix.
Israël pourrait aussi prendre des mesures de rétorsion économiques en intervenant « pour bloquer leurs aides financières », a-t-il ajouté.
C’est ainsi que le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé mardi que la direction palestinienne avait décidé de demander l’adhésion à 15 agences et traités internationaux.
Cette décision intervient peu après l’annonce d’un nouvel appel d’offres par le gouvernement israélien pour 708 logements dans le quartier de colonisation de Gilo, à Jérusalem-Est occupée et annexée.
Un accord conclu sous l’égide du chef de la diplomatie américaine John Kerry a permis la reprise en juillet pour neuf mois des négociations de paix, un délai arrivant à échéance le 29 avril. En vertu de cet accord, la direction palestinienne avait suspendu jusqu’à la fin des pourparlers toute démarche d’adhésion aux organisations et conventions internationales auxquelles le statut d’Etat observateur obtenu en novembre 2012 à l’ONU lui donne accès.
En contrepartie, Israël s’engageait à libérer en quatre phases 104 prisonniers incarcérés avant les accords d’Oslo de 1993, dont les trois premiers groupes ont été relâchés. Mais le dernier contingent n’a pas été libéré, Israël ne respectant pas une nouvelle fois ses engagements.
A la suite de l’annonce palestinienne mardi soir, John Kerry a annulé une visite prévue mercredi à Ramallah pour rencontrer Mahmoud Abbas.
Si les palestiniens ne renouent avec une lutte dure contre l’occupant terroriste israélien, ils ne négocieront plus dans quelques années que pour quelques centimètres de terrain…