La Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) dans son rapport annuel publié aujourd’hui déclare que la parole raciste s’est banalisée en 2013, notamment à l’égard des musulmans et des Roms.
La présidente de la CNCDH Christine Lazerges, commente
« Sur le long terme, le racisme en France diminue, le temps des ratonnades est révolu, mais le racisme qui se développe aujourd’hui est plus sournois et n’est plus réservé aux franges extrêmes. Il pénètre toutes les couches de la société »
L’indice de tolérance, calculé à partir d’une série de questions, recule pour la quatrième année consécutive.
Preuve de ce « climat préoccupant », les Français assumant leur racisme sont plus nombreux, selon un sondage.
Les inquiétudes à l’égard de l’immigration progressent (16% de citations, soit le score le plus élevé depuis 2002) et les Français sont plus nombreux à considérer que l’intégration fonctionne mal (63%, +7 points).
Une étude qualitative de l’institut CSA explique :
« Ce sont les Arabo-musulmans qui focalisent l’essentiel des crispations, à l’exclusion de quasiment toutes les autres minorités excepté des Roms, qui font également l’objet de propos très agressifs »
Hélas, il ne faut pas s’étonner de la banalisation de propos racistes et islamophobes envers les minorités. En effet, les politiques de tout bord ne cessent de stigmatiser les populations minoritaires. C’est ainsi que de plus en plus de lois restreignant la liberté religieuse des citoyens français de confessions musulmanes sont votées.
Nos propres élus ne se gênent plus et font des déclarations qui vont dans le sens de la xénophobie et de l’islamophobie appuyés par certains médias qui colportent leurs messages virulents envers une communauté qu’ils veulent mettre au banc de la société.
Ils sont donc complices de l’état dans lequel se trouvent ces minorités.