Le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a affirmé mardi que la condamnation à mort, « en masse » de 529 partisans du président destitué Mohamed Morsi par la justice en Egypte viole le droit international.
Il déclare que « Le nombre stupéfiant de personnes condamnées à mort dans cette affaire est sans précédent dans l’Histoire récente. L’imposition en masse de la peine de mort après un procès qui a été marqué par des irrégularités de procédure est une violation du droit international des droits de l’homme. »
Selon le droit international, la peine de mort ne peut être prononcée qu’après un procès équitable et dans le respect des procédures, a-t-il souligné. Or, a-t-il relevé, « un procès de masse de 529 personnes qui a duré deux jours ne peut pas avoir répondu aux exigences les plus fondamentales d’un procès équitable ». Il a en outre dénoncé le fait que la majorité des accusés n’étaient pas présents à leur procès.
Ces faits constituent » une violation de l’article 6 du pacte » international relatif aux droits civils et politiques, a insisté Rupert Colville.
Sur les 529 condamnés à la peine capitale dès la seconde audience de ce procès en première instance ouvert samedi à al-Minya, au sud du Caire, seuls 153 sont en détention, les autres étant en fuite. Dix-sept autres accusés ont été acquittés. Ils étaient poursuivis pour leur rôle présumé dans les violences qui ont suivi la destitution par l’armée du président Mohamed Morsi en juillet dernier.
Le porte-parole du Haut Commissariat aux droits de l’homme a souligné que » les charges exactes retenues contre chacun des accusés ne sont pas claires car elles n’ont pas été lues ».
Il a également indiqué que les avocats ont dit ne pas avoir eu suffisamment accès à leurs clients. En outre, selon des témoins présents au procès, le juge n’a pas appelé chaque accusé par son nom, ce qui constitue une irrégularité, selon l’ONU.
D’après l’ONU, la peine de mort ne peut être appliquée que lorsqu’il s’agit des crimes les plus graves, ce qui n’est pas le cas de l’appartenance à un groupe politique illégal ou la participation à des manifestations.
La tyrannie Al Sissi n’a pas de limite. Le retour de la barbarie en Egypte s’est fait avec l’aval des occidentaux et de la plupart des pays du Golfe qui ont adoubé le général Al Sissi, bourreau dès les premiers jours de milliers d’égyptiens qui exprimaient leur colère suite au renversement du gouvernement de Mohammed Morsi, élu démocratiquement.
La politique de terreur menée par le tyran Al Sissi a pour but de faire taire définitivement l’opposition.