Nous évoquions dans les colonnes de notre rédaction il y’a quelques temps l’autorisation pour les femmes policières musulmanes de Toronto de se voiler. C’est ainsi qu’ après Toronto, c’est au tour de la police d’Edmonton au Canada d’approuver le port du voile dans ses forces de l’ordre.
Après avoir étudié plusieurs prototypes, fait appel à un tailleur spécialisé, reçu l’approbation de la communauté musulmane, le hijab fait partie intégrante des tenues des agents de la gente féminine. Selon le communiqué de presse des services de police de la ville : « Le foulard couvre le cou mais pas le visage. Il est conçu pour être simple, discret et facile à retirer « .
Selon la direction de la police de la ville, l’objectif est de refléter toute la diversité culturelle des habitants ; Edmonton fait parti de l’Etat d’Alberta qui est la troisième communauté musulmane la plus importante du Canada, après l’Ontario et le Québec.
Depuis longtemps, le Canada prône cette politique multiculturelle.
Au début des années 90, la gendarmerie royale du Canada autorisait le port du turban Sikh. Six ans plus tard, c’est au tour de l’armée cette fois d’accueillir dans ses rangs la première femme musulmane portant le hijab, tout comme les secteurs de la santé et de l’enseignement public.
Aujourd’hui avec la montée de l’islamophobie cette politique fait grincer les dents des nationalistes. Le Québec, qui semble s’inspirer du modèle français, est en train de débattre sur une « Charte des valeurs ».
Cette charte est l’équivalent de la charte de la laïcité qui interdit le port des signes religieux dans la fonction publique, dans les hôpitaux, les écoles, les universités et les crèches.