L’organisation juive américaine « Simon Wiesenthal Center (SWC) » a dénoncé dans une lettre adressée au ministre marocain de la culture, la propagation de livres anti-juifs lors du SIEL (Salon International de l’Edition et du Livre) qui a eu lieu à Casablanca (13-23 février 2014).
Visible le 3 mars, la lettre publique indique dans son rapport annuel sur l’incitation à la haine du juif dans le monde que plusieurs livres «exprimant la haine pour les Juifs et le judaïsme passé et présent» étaient présents lors du salon notamment : « Les racines de la violence des juifs » (de Dar Midr alMahrusa), ou « La Torah : L’ennemi féroce du Sémite » (de Yusuf Rashad) ou encore « La face cachée de Hitler », (de Farid al Faluji et Hassan Hamdi).
Le centre a accusé le SIEL 2014 d’être devenu « la plate-forme pour une forme indirecte de judéophobie ». Etrangement les accusations ne s’arrêtent pas là. Le SWC reproche une discussion organisée lors du salon sur les revendications marocaines légitimes suite aux dispositions inégales prises par l’Etat espagnol de dédommager les familles juives de l’époque Andalous et non les musulmans. D’après le Centre, faire «de telles déclarations ne peuvent qu’enflammer davantage et renforcer les préjugés sur les juifs».
L’ingérence de ce lobby communautaire n’est pas à son coup d’essai. Il y a quelques semaines, il était intervenu lors du voyage aux Etats-Unis du roi Mohammed VI pour s’opposer au projet de loi incriminant les marocains se rendant en Israël.
Le réalisateur israélien Yoav Shamir avait d’ailleurs rencontré les responsables de cette organisation communautaire lors de la réalisation de son documentaire « Defamation« .
Les représentants légitimes de l’Islam en France ou des pays musulmans pourraient à leur tour envoyer une lettre au B’naï Brith (franc-maçonnerie juive) qui chaque année lors de son salon du livre, invite des écrivains connus pour leur islamophobie décomplexée.
