Une liste des noms des personnalités à sanctionner est un sujet sur lequel on débat à l’ONU. Cette liste, qui comprend huit noms, dont ceux de Bozizé et certains de ses fils, ceux de responsables Séléka, ainsi que de responsables des milices anti-balakas, n’est toutefois pas définitive et est susceptible d’évoluer.
Lorsque la liste définitive est établie, elle est présentée au Comité des Sanctions et chaque nom de personnalité à sanctionner doit être voté à l’unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité.
Le Conseil a adopté le 28 janvier une résolution menaçant de sanctions ciblées (gel des avoirs et interdiction de voyager) « les individus ou entités qui menacent la paix, la stabilité ou la sécurité en Centrafrique (…), font obstacle au processus politique de transition, violent les droits de l’Homme ».
La Centrafrique est plongée dans le chaos et les violences inter-religieuses depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé.
Depuis, ce sont les anti-balakas, des milices d’auto-défense à dominante chrétienne, qui font régner la terreur dans une grande partie du pays. Ils massacrent, démembrent et brûlent quotidiennement les civils musulmans qu’ils traquent même sur le chemin de l’exode.
L’ex-président François Bozizé, qui se trouverait en Ouganda, est apparemment encore actif et « essaye d’organiser les anti-balakas à son profit », selon une des sources diplomatiques.
On se demande si les musulmans Centrafricains auront le courage dans la foulée de déposer une plainte contre la France qui a eu son rôle également dans cette crise centrafricaine.