Par la voix de l’inénarrable premier ministre algérien Sellal, le président a fait savoir qu’il se représentait aux élections présidentielles algériennes.
Évidemment le président Bouteflika de la concorde civile n’est en rien dans cette décision.
Ces récentes apparitions StanleyKubrickiennes à la télévision ont fini de démontrer la quasi inertie de l’ex-ministre de l’extérieur si vivace pendant l’ère Boumediene.
Cette initiative rocambolesque prouve plutôt qu’à Alger les différents clans de « militaires » n’ont toujours pas réussi à s’accorder sur la suite à donner à la période Boutef’.
Le clan Mediène, annoncé comme mort par certains, a donc de beaux restes puisqu’il parvient à bloquer toute initiative venant des généraux proches du clan de l’ouest du président. Plus encore le nom de Benflis revient sur le devant de la scène comme à une certaine époque où les décideurs éradicateurs avaient décidé de limoger Bouteflika… Rappelez vous, il fallut alors l’intervention du clan Bush néoconservateur pour pouvoir maintenir Bouteflika moyennant bien sûr un bradage des ressources pétrolières aux compagnies américaines … et l’envoi des premiers missionnaires évangélistes en Algérie.
Depuis le président n’est plus un homme seul mais l’homme d’un puissant clan qui s’oppose à celui des maîtres de l’Algérie, Toufik et ses successeurs. Le clan de l’est de Zeroual est lui en sommeil … Pour combien de temps encore ?
Les menaces fusent. Des menaces de procès pour corruption gigantesque familiale et généralisée du clan de l’Ouest aux menaces de procès au TPI pour crimes contre l’humanité pour le clan Médiène, tout y passe. Mais plus rien ne fait plus peur à des gens habitués au pire et ne se projetant pas un instant dans l’avenir … Normal, leurs enfants et petits enfants vivent en France ou aux États-Unis.
En attendant la fin de cette lutte quasi-mafieuse, le pouvoir algérien s’en tient à une gestion minimale du pays sans prendre d’initiatives majeures dérangeantes. Cette posture met évidemment le pays en position de faiblesse face à l’Occident qui rêve d’une opération « libyenne » en Algérie.
Même si le peuple algérien se désavoue toujours autant de ces clans parasites, il faut avouer que la politique de nivellement vers le bas de la jeunesse des décideurs par les prêts bancaires, la drogue et la dépravation a fait beaucoup plus de mal au pays que n’importe quelle guerre …
Le destin de l’Algérie s’écrit donc aujourd’hui alors que les clans au pouvoir ont privé le pays de toutes ses forces vives islamiques, sociales, patriotiques amazighs et arabes en les opposant systématiquement.
Demain l’Algérie sera face à un grand danger provoqué par ces « élites » pro-occidentales : une somalisation du pays pour arriver à une recolonisation sous couvert humanitaire. La trahison du sang versé par les chouhadas continue donc.
On ne pensait pas un jour s’enfoncer plus bas que dans les années 90, nous y arrivons …
Mhedi Abane