Cette semaine, les lecteurs Islam&Info ont été interrogés sur nos tentatives de faire découvrir l’islam aux non musulmans. Finalement, 76 % des musulmans pensent qu’ils n’expliquent pas suffisamment leur religion à ces derniers, ceci sur un total de plus de 1600 votants.
Ainsi, pour plus des trois quart des musulmans, ils considèrent qu’ils ne sont pas assez impliqués dans la découverte de l’islam. Ce chiffre est important et prouve que nous ne nous investissons pas assez. Nous devrions nous remettre en question et nous demander si notre laxisme et notre attentisme n’ont pas assez duré.
Notre introspection pourrait faire changer la tendance actuelle d’une islamophobie grimpante vers une acceptation de l’islam en France.
Les solutions de partage de l’islam sont variées. A vous de trouver celle avec laquelle vous êtes le plus à l’aise. A notre niveau, nous pouvons agir pour lutter contre la méconnaissance de la religion musulmane. Beaucoup de personnes sont disposées à regarder l’islam avec un oeil neuf et à se démunir de leurs préjugés.
Toutefois, cette perspective demande des efforts et un investissement considérable de notre part. Mais l’heure est à la prise de conscience et non plus à un sommeil anesthésiant. Myms, lectrice assidue d’I&I, soutient :
« Sinon le principal est aussi que chacun de nous, à son niveau, peut apporter quelque chose, par exemple au boulot, au stage, en cours avec les élèves, les profs, discuter avec eux, débattre, ça c’est à la portée de tous et, aussi minime soit il, ça peut avoir de grands impacts. »
Il est temps d’affirmer fièrement notre croyance. Cependant, certains ont peur, à raison, de ne pas avoir assez de science. Il n’est donc bien évidemment pas question d’entrer dans des questions dogmatiques pointilleuses à propos desquelles nous manquons de connaissance. D’autres, telle Oum Abd Rhaman, sont réticents à aborder frontalement le sujet de l’islam, craignant de paraître trop agressifs. Or, sans être obligés d’entrer dans des discussions interminables, ne pouvons-nous pas amener délicatement la discussion vers notre religion ou lancer quelques remarques de temps à autres sur la beauté de l’islam ?
Myms propose par exemple d’acheter des livres ou des petits fascicules sur le voile afin de les distribuer et de faire découvrir le foulard, sujet tant polémique de nos jours. Elle soulève également de propager des livres traitant de la vie quotidienne des musulmans ou la multiplication des dialogues inter religieux qui demeurent, selon elle, encore trop axés sur de beaux discours.
Le débat et la discussion ne semblent pas être notre seul angle d’attaque, Youssef Decker, quant à lui, met en valeur les « qualités de coeur ». Nous devons travailler sans relâche sur notre comportement afin d’être exemplaire. Or, cette méthode suffit-elle ? En effet, des faits inventés de toute pièce sortis de préjugés douteux nous sont attribués, à l’instar d’une soi-disant domination de la femme voilée, cliché dont nous avons du mal à nous défaire malgré notre acharnement à affirmer notre liberté. Aussi, Caroline Fourest scande à tout va que des familles musulmanes refusent que la shoah soit enseignée à leurs enfants et ce, sans avoir besoin de preuves tangibles.
Au vu du résultat du sondage et de la majorité de vos réactions, nous devons nous creuser les méninges dans le but de mettre en avant notre religion de la plus belle des manières. Nous devons nous montrer assurés et fiers de notre foi.
Petit indice pour le prochain sondage : jours fériés et fêtes musulmanes.