En Centrafrique, il était temps que la France s’affirme. En effet, l’ONU ayant déjà qualifié la situation de génocidaire, la France elle, avait maintenu sa politique passive à l’égard des milices chrétiennes qui massacrent tous les jours des musulmans depuis de nombreux mois.
C’est ainsi que le général Français lors d’une rencontre publique avec les principaux dignitaires du pays a affirmé : « Ceux qui se disent ‘anti-balaka’, ( les milices chrétiennes), sont devenus les principaux ennemis de la paix en Centrafrique ce sont eux qui stigmatisent les communautés »
De son côté, le ministre de la Défense Jean Yves Le Drian déclare que la » mission de la France est de faire revenir le calme et que le désarmement se fasse de façon impartiale« , soulignant sans doute le désarmement à géométrie variable qui a eu lieu livrant les populations musulmanes à la vindicte des milices.
Peter Bouckaert, de l ‘ONG Human Rights dénonce quant à lui, la passivité de l’armée française face aux exactions des milices chrétiennes. Dépouillées de leurs armes, c’est surtout les populations civiles qui ont été la cible des horreurs de ces miliciens.
Face à la multiplication des exactions, de nombreux civils musulmans ont fui la Centrafrique, se faisant lyncher même au long de leur exode.
Le « coordonnateur » des milices se disait prêt hier, à négocier. Il accepte de déposer les armes et cantonner les miliciens, contre une aide à la réinsertion.
Cependant, interrogé sur un éventuel cantonnement des miliciens anti-balaka, le Général de l’armée française a été pour une fois ferme » Les cantonner, ce serait leur donner une légitimité qu’ils n’ont pas. Ce serait leur donner la possibilité de devenir une force qu’ils ne sont pas au service d’un sombre dessein ».
Mais cette fermeté de la France ne conduit elle pas à une impasse dont les conséquences se répercuteront encore sur les civils musulmans?