Les violences que nous évoquons depuis des mois en Centrafrique ne cessent d’augmenter et le pays a sombré dans l’horreur depuis que Michel Djotodia a été contraint à la démission le 10 janvier et remplacé par Catherine Samba Panza.
C’est ainsi que plusieurs dizaines de civils dont un parlementaire, Jean Emmanuel Ndjiura ont été massacrés lors de violences accompagnées de pillages à grande échelle hier, dimanche 9 février à Bangui.
La veille, Jean-Emmanuel Ndjaroua avait fait une intervention remarquée devant le parlement provisoire qui lui a donc couté la vie. En effet, les milices chrétiennes n’ayant sans doute, pas supporter qu’il s’élève pour dénoncer les violences dont sont victimes les musulmans en Centrafrique, se sont vengés.
Selon des habitants, un homme musulman a été capturé et tué, et son cadavre brûlé devant la mairie dans le quartier Pk 5. Son corps calciné gisait encore, dimanche au milieu de la route.
Un deuxième civil musulman a ensuite été tué et son meurtrier s’apprêtait à jeter le cadavre dans un brasier quand les soldats rwandais l’ont empêché.
En fin de matinée, malgré les remontrances des militaires français, des bandes de jeunes pillards, avec assurance continuaient de venir se servir dans les quartiers où les musulmans vivent. Des centaines de milliers ont déjà quitté le pays, traqués même sur la route de leur exode.
L’un d’eux a affirmé aux journalistes tout sourire, « les Français ne vont pas nous tirer dessus ».
C’est dans ce climat de violence que le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian est arrivé dimanche à N’Djamena pour une nouvelle tournée en Centrafrique.
Extrême violence dont la France est complice puisque les soldats Français ont été accusés par les Centrafricains d’avoir désarmés les musulmans au profit des chrétiens.