Depuis des mois, nous évoquons régulièrement la vie difficile en Centrafrique. En effet, en plus des milliers de personnes massacrées, des centaines de milliers de déplacés ont fui leurs villages car traqués. Ces milliers de réfugiés manquent non seulement de soins mais également d’eau potable mais surtout ils font face à un terrible manque de nourriture.
C’est la raison pour laquelle le programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU a annoncé Mardi le lancement d’un pont aérien sur Bangui.
Un avion cargo va assurer une rotation quotidienne depuis Douala, au Cameroun, pour acheminer 100 tonnes de vivres par jour.
Cette pénurie tient au fait que depuis début janvier, les camions transportant la nourriture du PAM s’arrêtent à la frontière de la RCA avec le Cameroun. Les chauffeurs des camions refusent de traverser la frontière sans escorte en raison de l’insécurité.
Le 26 Février prochain, à l’ l’Assemblée nationale, un vote est prévu concernant une éventuelle prolongation de l’intervention militaire Sangaris, lancée le 5 décembre dernier. Cette intervention n’a pu mettre fin aux violences entre chrétiens et musulmans, qui apportent leur lot quotidien d’horreurs. Au contraire, l’armée française est accusée de favoriser les milices chrétiennes et d’avoir désarmer les musulmans.
Une cinquantaine de camions chargés de nourriture du PAM sont actuellement en attente à la frontière.
Mardi, le porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a lancé un nouvel appel à la générosité des donateurs, en déplorant que les Nations unies n’aient reçu pour l’instant que 11 % des 551 millions de dollars (408 millions d’euros) demandés pour le pays.
L’ONU reconnait qu’en Centrafrique la situation est catastrophique, au point de l’avoir qualifiée de « génocide ».
Des massacres, des exactions massives, des civils musulmans qui sont traqués sans relâche sont le quotidien des habitants de Bangui.
Cet approvisionnement de nourriture est donc très attendu en espérant que cela soit imminent.