Les mahorais ne plaisantent pas avec l’islamophobie.
En effet, nous évoquions en début d’année une tête de cochon jeté par trois militaires devant une Mosquée.
Outre le préfet de Mayotte et le Ministre d’outre mer, peu de voix s’étaient élevées pour condamner cet acte.
C’est la raison pour laquelle une délégation qui compte notamment le Grand Cadi de Mayotte Bacar Nourdine et le représentant de la mosquée profanée Djoumoi Ahmed, « souhaite venir en métropole pour rappeler que Mayotte est une terre française, et que les musulmans doivent bénéficier de l’attention au même titre que les autres cultes de la France métropolitaine », a déclaré à Me Saïd Larifou, conseiller juridique, regrettant les « émotions sélectives des autorités ».
Deux manifestations avaient eu lieu ce mois ci afin de dénoncer ces actes islamophobes.
« Les gens ont l’impression que leur douleur n’a pas eu l’écho que cela aurait du avoir notamment au niveau des autorités nationales et même au niveau du CFCM dont nous n’avons reçu aucun soutien », a déploré ce Monsieur.
Il ajoute même « Dans un département à 95% musulman, heureusement que la population a fait preuve d’une dignité exemplaire, très contenue ( lors des deux manifestations qui ont eu lieu le 4 et 12 janvier) car sous d’autres cieux, cela se serait traduit par des émeutes. »
Les Mahorais furent très choqués par cet acte abominable. En effet, c’est un territoire à majorité musulmane où la tolérance a toujours été la règle. « L’islam mahorais est modéré, tolérant, il y a toujours eu une cohabitation sereine et paisible avec les autres religions » a affirmé le représentant des cadis de Mayotte.
Pour le représentant des cadis Mohamed Nassur, « il faut que la loi s’applique et que ceux qui ont agressé l’islam mais aussi la République soient jugés et sanctionnés ».
Tous les Mahorais sont unanimes, seule une peine exemplaire envers ces militaires constituera l’élément favorable à une existence paisible. Sérénité dans laquelle, Mayotte a toujours vécu en respectant les autres minorités qui représentent 5% de la population.
Nous saluons l’initiative de cette délégation, son tact et sa conséquence. Elle mérite de remplacer les traitres du CFCM car il faut que l’islamophobie cesse.