Le président du mouvement tunisien Ennahda, Rached Ghannouchi, a pointé du doigt le coup d’Etat militaire en Egypte perpétré par le général Sissi au forum de Davos. Devant Amr Moussa, président de la constituante égyptienne, il a signalé ouvertement son opposition avec la manière dont a opéré l’armée égyptienne pour récupérer le pouvoir des mains de Mohammed Morsi – Frères Musulmans.
Ironie du sort : les seuls démocrates dans le monde arabe sont les partis dits islamistes qui croient bêtement à la démocratie libérale. Les laïcs et libéraux pour leur part n’hésitent pas une seconde à renverser, avec l’appui de l’Occident, les pouvoirs jugés trop conservateurs.
Rached Ghannouchi aura au moins osé déclarer son mécontentement sur les massacres en Egypte. Son parti Ennahda est aussi sur la sellette alors que l’Islam ne figure même plus dans la constitution tunisienne suite à un putsch politique des libéraux laïcs après deux assassinats sous faux drapeaux d’opposants politiques.