Souvenez-vous, nous vous informions de cette affaire la semaine dernière, un agent de sûreté aéroportuaire de la ville de Nice, père de famille âgé de 25 ans, avait été suspendu en décembre pour avoir “défavorablement attiré l’attention”parce que suspecté de radicalisation religieuse. Son titre de circulation et d’habilitation pour l’accès en « zones réservées » lui avait été retiré, l’empêchant dès lors de travailler sans pour autant pouvoir bénéficier d’indemnités chômage puisqu’il n’a pas été licencié.
Le tribunal administratif de Nice vient toutefois d’annuler cette décision. Le jeune homme a obtenu gain de cause face au préfet des Alpes-Maritimes qui l’accusait de « comportement prosélyte ». Il reprendra donc son travail dès lundi matin.
Les raisons de cette suspicion résident dans le fait que cet agent de sûreté musulman salue ses amis et collègues en arabe. Parler arabe deviendrait dangereux… Son avocat, Maitre Sefen Guez Guez, dénonce fermement ces accusations, notamment en ce qui concerne les salutations en arabe :
« Cela veut dire ‘Que la paix soit sur vous’, on est loin du cri de guerre ! Soit c’est l’usage de l’Arabe qui pose problème et il faut proscrire l’usage des langues étrangères des aéroports, soit c’est le fait qu’il soit musulman et nous sommes face à un cas flagrant d’islamophobie ! »
Pour l’homme de droit, cette mascarade n’est en réalité que le fruit de jalousie malsaine de la part de personnes envieuses qui prennent le chemin d’une islamophobie flagrante.
« Cette situation ubuesque part d’une simple dénonciation calomnieuse. Il faut stopper cette cabale menée contre quelqu’un de populaire auprès de ses collègues, délégué syndical CGT et élu au CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), qui provoque des jalousies ».
Voir aussi : Nice : Un agent de sûreté musulman renvoyé pour prosélytisme supposé