La Tunisie va mal. Ennahda qui recule de plus en plus est dorénavant au pied du mur. Des débats houleux ont eu lieu hier entre députés au parlement sur un article interdisant l’accusation d’apostasie.
Les libéraux-laïcs ont fait adopter début janvier un texte qui interdit les accusations de mécréance qui, pour eux, sont synonymes d’appels au meurtre. Certains élus conservateurs ont vu cela comme une mesure « anti-Islam » ce qui a provoqué des disputes dans l’hémicycle et l’arrêt des débats. Un député s’est d’ailleurs écroulé en larme après avoir crié à plusieurs reprises « Allah Akbar ».
La pression est à son comble et la vice-présidente de l’Assemblée Nationale constituante, Meherzia Labidi, a demandé de renégocier le contenu de la disposition. D’après la presse, la formulation de l’article devrait être revue mais pas le fond.
La Tunisie s’est fait voler sa révolution par les libéraux-laïcs alliés de l’Occident. La désislamisation du pays est en marche sans que le peuple ne réagisse. Les ONG travaillant pour les gouvernants étrangers continuent à mettre la pression sur Ennahda afin que ses leaders se taisent.
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