Fabrice, 44 ans, était jugé hier pour dégradations et provocation à la discrimination raciale dans le Loiret.Il a tagué au mois d’août dernier à une dizaine de reprises les mots « F*** Islam » sur des bâtiments publics ainsi que sur des commerces appartenant à des musulmans.
L’auteur des faits a vite été retrouvé par la police. Crâne chauve, il avait troqué ses bombes de peinture pour des affichettes renvoyant vers le site du Bloc Identitaire (BI). Le groupuscule BI est connu pour son combat contre « l’islamisation » de la France.
A la barre du tribunal correctionnel d’Orléans, l’accusé ne regrette pas ses actes.
« L’islam est une religion dangereuse, qui fait beaucoup de mal à notre pays et à notre laïcité », explique-t-il, la tête haute.
Le ministère public demande 3 mois de prison avec sursis et 1.000 euros d’amende pour incitation à « dresser les communautés les unes contre les autres » et « attiser les tensions dans les quartiers ».
L’islamophobie n’étant pas reconnue par le droit français, l’avocat du prévenu habitué à ce genre de dossier est confiant. Me Jospeh Scipilliti défend la « liberté de critiquer une religion ».
« Il ne s’agit pas d’une provocation à la haine mais d’une hostilité légitime à une religion. S’il avait marqué « Fuck le pape » ou « Fuck le christianisme », il ne serait pas là », assure l’avocat.
Le jugement sera rendu le 28 janvier.
L’harcèlement que subit la communauté musulmane doit être sévèrement puni. Depuis quelques années, des extrémistes islamophobes s’amusent à taguer des mosquées, boucheries ou cimetières musulmans. Les groupuscules qui poussent à l’islamophobie doivent être dissous afin d’éviter des tensions communautaires comme il existe en Angleterre.