Alors que les forces chiites iraniennes, syriennes, libanaises et irakiennes coordonnent leurs actions sur tous les fronts du Moyen-Orient, la partie sunnite succombe aux trahisons et aux divergences.
En Irak et en Syrie ce sont bien des forces irano-chiites qui sauvent les pouvoirs locaux de la déferlante sunnite.
Mais l’Arabie Saoudite, elle, se cantonne dans des financements timides des combattants et des dons énormes à l’armée … libanaise.
Pendants ce temps, à Ramadi, Fallouja et derrière les lignes syriennes se profile une guerre intrasunnite.
En effet, un groupe EIIL ( Etat Islamique en Irak et au Levant ) regroupant des combattants étrangers défrayait la chronique depuis quelques mois. Il est aujourd’hui la cible d’attaques conjointes des combattants des principaux groupes syriens dont l’ASL mais surtout par de puissants groupes réputés plus « orthodoxes » tels que le Front Islamique. Ces attaques font suite à des « provocations de l’EIIL » qui, « pendant que les autres groupes combattent », « récupère la gestion des villes libérées ». Jabhat Nosra reste pour l’instant à peu près neutre dans ces combats … Ce qui n’est pas forcément une bonne chose puisque le dit EIIL semble de plus en plus s’avérer être une copie conforme des GIA algériens aux mains des services.
En Irak, les fiefs sunnites de Ramadi et de Falluja se sont insurgés contre le pouvoir chiito-américain de Maliki. Mais tout de suite, la lutte semble être récupérée par les mêmes EIIL qui ouvrent la voie au gouvernement et légitiment ainsi l’extermination des sunnites dans cette zone par les troupes proaméricaines …
Evidemment les choses sont plus compliquées qu’il n’y parait car les services de différents pays agissent en sous main en infiltrant les uns et en finançant les autres.
Il demeure que si l’Arabie ne réagit pas vivement dans les quelques semaines à venir alors l’accord Genève 2 scellera sa défaite et le début de la fin de son Etat.
Nous arrivons aujourd’hui à un tournant de cette lutte.