Récemment Thierry Tuot, conseiller d’Etat et spécialiste des questions d’intégration, a rendu cette année un rapport concernant la réforme du mode d’intégration qui aujourd’hui fait scandale.
La France, comme le dit d’ailleurs l’expert, ne peut s’empêcher d’avoir un débat sur le voile au moins une fois par mois. Evidemment toute la presse islamophobe avait critiqué ce rapport qui soulignait la pente prise par l’Etat qui sombre de plus en plus dans un laïcisme fanatique et antimusulman.
La presse et l’UMP a jugé bon, une fois de plus, de mettre ce rapport en exergue cette semaine pour (re)provoquer un énième débat sur ce qu’il convient aujourd’hui d’appeler la … « question musulmane » comme jadis on parlait du « problème juif « .
Le PS a vite réagi par la voix de son 1er ministre, Jean-Marc Ayrault, qui s’est piteusement justifié sur ce problème crucial qui menace la république dans son ensemble en expliquant que sa majorité ne tolérerait jamais le voile à l’école. Il a cru bon également de rappeler qu’il avait lui-même soutenu la loi scélérate anti-voile. Nous nous en rappellerons également …
Ainsi en France les débats, les rapports et les décisions de Justice ne sont louables que quand ils stigmatisent un peu plus la population française musulmane. Les réflexions et les évolutions positives sont systématiquement clouées au pilori par la caste politique. D’ailleurs, la gauche comme la droite s’entendent dans ce qu’il convient bien d’appeler une guerre de ségrégations des musulmans en France.
Les musulmans sauront se rappeler de cette collaboration à l’islamophobie aux prochaines élections.
En effet, l’unique possibilité pour la Communauté de ramener le PS à de meilleurs sentiments est de lui faire subir systématiquement défaite sur défaite. Seule une atomisation complète du PS, que la Communauté musulmane a porté au pouvoir aux dernières élections, permettra que la voix d’authentiques socialistes comme Thierry Tuot émerge. La Communauté doit aider ce parti à sortir de l’emprise de ses fanatiques anti-musulmans pour qui la laïcité n’est qu’un paravent.
Sanctionner le Parti socialiste dans les urnes en faisant de lui un parti déchu est un devoir pour toute personne qui pense que le vivre ensemble doit se construire sur l’entente de tous et non sur l’opposition de tous contre une minorité faible.
Evidemment les recours ne sont pas qu’électoraux … et il s’agit bien ici de préciser notre désaveu de cette course idéologique qui fait du vote et de la citoyenneté l’alpha et l’oméga de notre combat. Le combat doit plutôt devenir multidimensionnel en passant par le combat juridiciaire, la mobilisation sur le terrain et même la désobéissance civile face aux lois d’apartheid. L’époque de la génération des béni-oui-oui et des légalistes complices est ré-vo-lue.
Nous combattons pour les intérêts de notre Communauté. Que ce soit dit, entendu et compris. Nulle gêne ne doit plus affecter une minorité stigmatisée quand elle proclame son souhait de lutter pour sa dignité, sa liberté et son respect. La schizophrénie de certains, voulant des musulmans sans leur culture et même quelques fois leurs voiles, ne prendra pas sur nous. Ne prendront pas non plus les tentatives de récupérations de ce combat par des cliques d’alter-gauchisant opportunistes retrouvant pour le coup des accents d’islamité …
A la soumission et la lâcheté doivent succéder la révolte et la bravoure. Car aux palais et aux réunions feutrées, nous avons préféré le pavé et le combat. Au monde « diplomatique » nous préférons le monde de la riposte asymétrique. Et plutôt que de pavoiser socialiste, nous avons choisi de » compter sur nos propres forces « .
Nous sommes les Fedayins du IIIème millénaire donc nous obéissons aux impératifs de l’ère post-moderne. Nos ennemis et les récupérateurs sont déjà, malgré eux, des réactionnaires dépassés …