La Ligue de Défense Judiciaire des Musulmans a assigné le journal satirique Charlie Hebdo devant le tribune correctionnel de Strasbourg pour « blasphème », un délit qui n’existe qu’en Alsace-Moselle a annoncé l’avocat du journal, Richard Malka, aussi défenseur de la crèche Baby Loup, de Dominique Strauss Kahn ou encore de Marek Halter.
Le pseudo-journal est aussi attaqué à Paris pour provocation à la haine raciale suite à la une « Le Coran c’est de la m….., ça n’arrête pas les balles » qui avait choqué toute une communauté.
« Au moins là, on appelle un chat un chat », ce qui est demandé est « clairement la répression du délit de blasphème », a ironisé Me Malka, qui trouve cela « merveilleux ».
L’article 166 du code pénal d’Alsace-Moselle punit d’une peine maximum de trois ans d’emprisonnement ce délit.
Pour Charb, Karim Achoui « sait très bien que le blasphème ne va pas être reconnu et que Charlie Hebdo n’est pas un journal raciste ». L’ancien avocat « essaierait selon lui « de se faire mousser et « instrumentalise » une religion et ses fidèles « pour se faire de la pub ».
Une accusation dont M. Achoui, qui n’a pu être joint mercredi par l’AFP, s’était récemment défendu, lors de l’assignation du journal à Paris.
La procédure que démarre Karim Achoui a pour but de lancer une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) permettant de « mettre l’Etat dans l’obligation de réformer la loi de 1905 » de séparation des Eglises et de l’Etat pour prendre en compte l’islam, actuellement selon lui « religion sous tutelle d’Etat ».