Céline Dion s’est exprimée sur le projet québécois d’une charte des valeurs qui met en avant une laïcité exclusive et intempestive.
C’est sur un ton moralisateur qu’elle a déclaré au magazine McLean’s que :
« Si vous allez dans un hôpital du Québec, vous devez vous adapter à nos règles; vous vivez au Québec, qui vous a ouvert les portes pour que vous viviez dans un monde meilleur. »
Elle ne se dit pas contre le voile cependant l’intégration au Québec pour les musulmanes ne se ferait que par le retrait de ce signe religieux. Après tout, le Québec offre l’hospitalité à ces femmes qui fuient des pays de misère, ces dernières peuvent bien faire cela pour leur pays d’accueil (sic…).
Céline Dion se noie dans des clichés passés d’actualité. A la lecture de ces citations, on ne peut que avoir le sentiment qu’elle se place en supériorité vis-à-vis des femmes voilées.
Elle poursuit :
« Lorsqu’on va chez le médecin, si ce professionnel est un homme ou une femme, on vient voir un médecin. Personne ne peut invoquer le fait que sa religion ne permet pas de voir un homme ou une femme médecin. »
« Si le médecin est gai, [elle n’aurait] aucun problème avec cette situation ».
« Les femmes qui croient en leurs coutumes doivent s’adapter à leur pays d’accueil ».
« La présence de protestants et de femmes voilées en milieu scolaire ne doit pas forcer le retrait des signes catholiques et des arbres de Noël ».
On en revient au thème de l’islam conquérant visant à soumettre les québécois alors que les femmes voilées ne demandent qu’à simplement pouvoir pratiquer leur religion en toute sérénité.
Lors d’un débat entre une musulmane québécoise et une algérienne expatriée au Québec et servant d’alibi aux laïcards, que nous avions nommée vulgairement « la Fadela Amara du Québec », on avait tout de suite remarqué que la québécoise voilée était toujours renvoyée à son pays d’origine (qu’elle connaissait à peine) alors que l’algérienne opposée au voile était adulée par les personnes sur le plateau et montrée comme un modèle de l’intégration réussie.