L’abattoir halal en construction de Perpignan participe à relancer les débats sur la laïcité en France.
Et pourtant ce n’est qu’un détail qui a embrasé les partis UMP et FN.
Une indication « La Mecque » apparaît sur les plans de construction de l’établissement.
Bruno Delmas appartenant au parti UMP et Louis Aliot candidat FN aux élections municipales de 2014 se sont vigoureusement insurgés contre ces deux mots.
Les plans de la salle d’abattage indiquent la direction de La Mecque comme le montre la photo ci-dessus.
Bruno Delmas s’est écrié :
« Rien ne nous dérange dans le fait que l’abattoir soit partiellement dédié à des abattages rituels pour les consommateurs de la communauté musulmane : mieux vaut, pour tous, que ces abattages aient lieu dans un environnement opérationnel contrôlé et sanitairement conforme ».
« Que l’abattoir de Perpignan, qui traite de plus en plus de viande ‘halal’, prenne en compte les spécificités de cette ‘production’ ne nous gêne pas. Ce qui nous dérange, c’est qu’un projet largement financé par les deniers publics, porte des mentions qui sont contraires aux principes laïques de notre République. En clair, tout aussi respectable qu’elle soit, La Mecquen’a rien à faire dans un document public ».
Les réactions puériles gagnent du terrain chez nos chers politiques français.
Le moindre mot à sonorité islamique les effraie au plus haut point.
Il n’est pas étonnant que la mention » La Mecque » apparaisse sur des plans d’un abattoir halal étant donné qu’il est recommandé d’égorger les bêtes en direction de La Mecque.
La ligne de ces deux politiques est loin d’être celle de l’apaisement entre les communautés. Ces deux politiques rêvent peut-être d’un scénario anti-islam à l’instar de celui apparu lors des présidentielles.
Ce genre de climat est porteur pour ces partis qui profitent des faux débats.
La communauté musulmane se doit de barrer la route de Louis Aliot aux élections municipales de 2014.
N’oublions pas non plus que l’abattage rituel musulman a participé à sauver l’industrie agroalimentaire française.
Nombre de musulmans ont repris des abattoirs non halal pour les transformer en abattoirs halal ce qui a relancé l’emploi et l’élevage dans les campagnes françaises.
